On devrait
craindre de trahir les découvertes de nos maîtres en
les figeant dans une pratique "orthodoxe" qui refoule
le cœur de ces découvertes dont eux-mêmes, peut-être
bien n’avaient même pas tout-à-fait conscience
de la fécondité.
L’orthodoxie est une fidélité à des rites,
à la lettre, pas à l’esprit.
Certains ont épinglé avec humour l’alexandroïde,
mais je ne les ai vu proposer à la place que du flou artistique,
de la "philosophie" new age, des délires ésotériques,
de la Psychologie à trois sous ou un éclectisme dans
leur pratique qui dénotent bien leur insatisfaction.
Croire en sa propre théorie, du moins la pousser
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jusqu’au bout
d’elle-même semble assez peu fréquent : en témoigne
la demande de travail faite si souvent à l’étudiant,
plus encore qu’à l’élève évidemment,
alors que c’est lui demander le contraire de l’abandon
nécessaire à la transformation, une fois que cet abandon
est défini comme consentement au support.
C’est de transformation qu’il s’agit et non de
rééducation, un mot très ambigu qui conduit
facilement vers l’instrumentation, le contrôle obsessionnel
de soi qui font de nous les outils de la "vérité",
satisfaisant notre penchant pour la servitude volontaire et notre
(presque) indéfectible croyance à la correction technique
comme solution.
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